Les sciences humaines et sociales à l'ère numérique : entre Low Tech et informatisation générale des données, séance 3.
La MSH Mondes et Huma-Num Lab lancent leur séminaire commun : Humanités numériques, entre Low Tech et informatisation générale des données. Élaboré en concertation avec le comité d’orientation du pôle Données et Humanités numériques de la MSH Mondes, il s’agit d’un atelier interactif visant à favoriser la discussion et l’échange entre participants, avec une mise en commun de données, d’outils et de protocoles et une réflexion critique sur les pratiques et les finalités. Les premières séances serviront à définir collectivement les problématiques, à identifier les points de convergence ou de dissension entre disciplines, et à cerner les enjeux épistémologiques de ces questions. Il s’adresse en particulier aux publics de la MSH Mondes, des consortiums HN et du réseau national des MSH. Il est animé par Stéphane Pouyllau, responsable de Huma-Num Lab, et Julien Schuh, directeur adjoint de la MSH Mondes.
Low Tech Manifest
Ces séances exploreront les dimensions théoriques et pratiques du mouvement Low Tech dans le contexte spécifique des humanités numériques. L’enjeu de cette partie du séminaire sera la rédaction d’un manifeste “low tech” dans lequel les acteurs des communautés en humanités numériques de la MSH Mondes et du HN Lab puissent se reconnaître, autour des questions d’impact environnemental, de pérennité des données, d’accessibilité, d’inclusion, d’intelligibilité des objets numériques.
Conseils et techniques pour informatiser les données en SHS
Ces séances se concentreront sur la manipulation, la gestion et la modélisation des données de recherche en SHS, avec un aperçu des outils disponibles, une introduction au Web sémantique, ainsi qu’une discussion sur les implications de la modélisation de la connaissance en sciences humaines et sociales. On abordera les questions des données FAIR, des écosystèmes numériques, de la circulation et de la réutilisation des données. Comment l’évolution des technologies numériques a-t-elle influencé la façon dont nous collectons, stockons et utilisons les données en SHS ? Quelles sont les implications épistémologiques de cette évolution? Comment cultiver des compétences en commun au sein de la communauté universitaire et de recherche ?
Introduction à la 3e séance
La troisième séance du séminaire conjoint entre la MSH Mondes et Huma-Num Lab aura lieu le 14 décembre de 14h à 16h à la MSH Mondes en mode hybride (salle du conseil au 4e étage du bât. Ginouvès, université Paris Nanterre). Nous recevrons Laurent Costa et Jean-Luc Pinol, coordinateurs du Consortium Projets Time Machine (https://ptm.huma-num.fr/). Vous pouvez nous écrire, hnlab [at] huma-num [point] fr pour recevoir le lien vers la visioconférence de la séance.
Laurent Costa et Jean-Luc Pinol (Consortium Projets Time Machine), « Construire des référentiels géohistoriques, entre les besoins des communautés et la soutenabilité des pratiques et des outils : Les approches du Consortium Projets Time Machine » Les données produites par la communauté des géohistoriens sont nombreuses, multi-sources (textes, cartes et plans, saisies ou données tabulées, etc.) et multiformes (fichier binaire, csv, image, base de données, SIG, données 3D, etc.) imposant des chaînes méthodologiques souvent longues et complexes où les outils ne sont pas toujours bien identifiés, voire partagés par une communauté disciplinaire multiforme. L’existence de ces outils et des données et leur multiplication pose d’ailleurs la question de comment construire de manière viable des liaisons entre ces différentes briques fonctionnelles et ces différentes ressources de données pour la mise en place d’une série de processus d’analyse et de traitement facilement reproductibles et maintenables sur le long terme. La question de soutenabilité est donc loin d’être anecdotique dans nos pratiques numériques de recherche et cette communication présentera les différentes pratiques mises en place par le Consortium Projets Time machine sur les chaînes d’acquisition, de curation, de traitements, de visualisation et de valorisation de la donnée géohistorique vu sous l’angle de la reproductibilité et de la soutenabilité.
Laurent COSTA est archéologue, ingénieur de recherche au CNRS au sein de l’UMR 7041 Archéologies et Sciences de l’antiquité, dont il assure la direction adjointe. Jean-Luc Pinol est historien, professeur émérite d’histoire urbaine et d’humanités numériques à l’ENS de Lyon, membre du LARHRA (UMR CNRS 5190). Tous deux sont coordinateurs du comité de pilotage du consortium de l’IR* Huma-Num Projets Time Machine.