La MSH Mondes et Huma-Num Lab lancent leur séminaire commun : Humanités numériques, entre Low Tech et informatisation générale des données. Élaboré en concertation avec le comité d’orientation du pôle Données et Humanités numériques de la MSH Mondes, il s’agit d’un atelier interactif visant à favoriser la discussion et l’échange entre participants, avec une mise en commun de données, d’outils et de protocoles et une réflexion critique sur les pratiques et les finalités. Les premières séances serviront à définir collectivement les problématiques, à identifier les points de convergence ou de dissension entre disciplines, et à cerner les enjeux épistémologiques de ces questions. Il s’adresse en particulier aux publics de la MSH Mondes, des consortiums HN et du réseau national des MSH. Il est animé par Stéphane Pouyllau, responsable de Huma-Num Lab, et Julien Schuh, directeur adjoint de la MSH Mondes.

Introduction à la 5e séance

La cinquième séance du séminaire conjoint entre la MSH Mondes et Huma-Num Lab, qui porte pour l’année 2023-2024 sur “Les sciences humaines et sociales à l’ère numérique : entre Low Tech et informatisation générale des données”, aura lieu le 11 avril de 14h à 16h à la MSH Mondes en mode hybride (salle du conseil au 4e étage du bât. Ginouvès, université Paris Nanterre) et en ligne (nous demander l’accès par email). Cette séance sera consacrée à la présentation par Emmanuelle Morlock et Dominique Stutzmann de leurs premières réflexions sur la low tech dans l’innovation, dans le cadre de l’infrastructure de recherche Biblissima+. La sixième séance aura lieu le 23 mai: Livio De Luca animera une discussion sur « Les données numériques pour l’étude pluridisciplinaire de Notre-Dame de Paris: entre complexité et intelligibilité ».

Séance 5 : Emmanuelle Morlock, Dominique Stutzmann - Quelles démarches Low Tech pour l’innovation numérique dans le domaine des cultures écrites anciennes ? Premières réflexions dans le cadre de l’infrastructure de recherche Biblissima+

L’observatoire des cultures écrites anciennes Biblissima+ est une infrastructure numérique de recherche fondamentale et de service consacrée à l’histoire de la transmission des textes anciens, de l’Antiquité à la Renaissance en Orient comme en Occident. Faisant partie des équipements structurants pour la recherche ÉquipEx+ sélectionnés en 2020 dans le cadre des investissements d’avenir du plan France 2030, il est construit autour d’une vision de l’innovation et de la transition numérique en SHS plus tournée vers l’identification de domaine prometteurs et l’encouragement des communautés à adopter les technologies qu’à la prise en compte des impacts énergétiques ou à la sobriété technologique volontaire. A l’heure où la continuation de l’infrastructure Biblissima au-delà du financement Equipex est à l’étude, intégrer une approche “Low Tech” à la réflexion paraît incontournable afin de construire un projet de long terme. La séance sera ainsi organisée en deux temps : une présentation générale de l’infrastructure au prisme des démarches Low Tech et une mise en perspective sur le cas spécifique de l’intelligence artificielle pour la reconnaissance des formes et des écritures manuscrites qui fait partie de l’un des 7 pôles d’expertise de Biblissima+.

Emmanuelle Morlock est ingénieure de recherche en humanités numériques au CNRS au sein de l’UMR HiSoMA et directrice adjointe de l’EquipEx Biblissima+, en charge du suivi du volet A du projet.

Dominique Stutzmann est un historien du Moyen Âge, directeur de recherche à l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT, UPR-841), spécialisé en histoire graphique et socio-culturelle de l’écriture et en analyse d’image par ordinateur appliquée aux sources écrites médiévales.